L’obésité

Coût de l’obésité

L’impact financier de l’obésité, est loin d’être négligeable : selon les estimations, 2 à 8 % du coût total des soins dans les pays occidentalisés seraient afférents à l’obésité. En France, la fourchette serait comprise entre 3 et 4 %. Le malaise est donc aussi profond qu’étendu. En France, le coût annuel direct de l’obésité, correspondant à la prise en charge de l’obésité et des maladies qui lui sont liées (hypertension, diabète…) est estimé à 17 milliards de francs*, selon une étude menée auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte. Ce chiffre atteint près de 9 milliards de francs quand tous les soins sont pris en compte qu’ils soient liés ou non à l’obésité, selon cette étude parue dans l’International Journal of Obesity. http://www.esculape.com/generale/obesitecout.html

Quel est le coût de l’obésité et de la surcharge pondérale ?

Des études internationales sur le coût économique de l’obésité ont montré qu’il représente entre 2 % et 7 % des dépenses totales des soins de santé, le taux variant selon la manière dont l’analyse a été effectuée. En France, par exemple, le coût direct des maladies liées à l’obésité (incluant les consultations médicales, les soins hospitaliers et les médicaments pour des maladies ayant un rapport bien établi avec l’obésité) s’élève à environ 2 % des dépenses totales des soins de santé. Aux Pays-Bas, ce chiffre grimpe entre 3-4 %.

En Angleterre, le coût annuel de l’obésité est estimé à 500 millions de livres dans les dépenses de la sécurité sociale et l’impact sur l’économie est estimé aux alentours de 2 milliards de livres. Le coût humain de l’obésité est calculé à 18 millions de jours de maladies par an; à 30 000 décès par an, aboutissant à 40 000 années de vie professionnelle perdues et une durée de vie raccourcie de neuf ans en moyenne. (source) http://www.eufic.org/fr/quickfacts/obesity.htm

Le coût social de l’obésité est faramineux : au Canada, il compte pour 6 milliards du budget de la santé.

L’obésité coûte chaque année cent milliards de dollars aux Etats-Unis, une somme qui permettrait largement de payer les soins des millions d’Américains qui n’ont pas d’assurance santé, a indiqué mercredi le président de l’Association Américaine d’Etude de l’Obésité (NAASO), à l’occasion de son congrès annuel à Charleston (sud).

« Aux Etats-Unis, le coût médical direct de l’obésité (traitements, visites médicales, opérations..) est de 51 milliards de dollars par an, auxquels s’ajoutent 49 milliards de coût indirect, liés à la perte de productivité ».

La première épidémie non contagieuse

En France, l’obésité ne cesse de progresser. La dernière enquête nationale ObEpi, réalisée en 2003 par l’Institut Roche de l’Obésité avec la Sofres, et en collaboration avec l’Inserm et l’Hôtel Dieu de Paris, révèle que l’obésité et le surpoids continuent de progresser en France depuis 1997.

La proportion des personnes en surpoids ou obèses a progressé de 36,7% à 41,6% entre 1997 et 2003, soit une augmentation de 13%. Sur la même période, les Français ont grossi de 1,7 kg en moyenne, et l’obésité massive (ou dite morbide) a doublé.

De plus en plus d’enfants sont touchés ( 19% en France). Après 65 ans, la prévalence de l’obésité est la même chez les hommes comme chez les femmes (autour de 15%). La France compte plus de 5,3 millions de personnes adultes obèses et 14,4 millions de personnes en surpoids (Enquête emploi Insee 2002, personnes âgées de 15 ans et plus). L’obésité est un problème de santé publique et touche toutes les tranches d’âge et toutes les professions.

En France où 16 % des 6-15 ans présentent un excès pondéral (contre 5 % en 1980), dont 3,8 % d’obèses , l’obésité est qualifiée d’ »épidémie » par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Obtenues de haute lutte face à la pression de l’industrie agroalimentaire, deux mesures, inscrites dans les articles 29 et 30 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, devraient bientôt être appliquées.

L’AOA (Asso. Américaine de l’obésité), l’INSERM et l’INS (Instit. Nle de la santé) ont lancé un cri d’alarme contre la stupéfiante progression de l’obésité dans le monde, en particulier celle des enfants. Aujourd’hui en France 1 enfant sur 10 est obèse à l’âge de 10 ans, soit le double que dans les années 80. Chez les enfants de 6 à 12 ans on en compte 10 à 12%. On estime que si l’obésité apparaît déjà avant la puberté, son taux de persistance à l’âge adulte sera de 20 à 50% et de 50 à 70% si l’obésité survient après la puberté.

Mais l’obésité n’est pas seulement un problème qui touche les USA et la France, il touche tous les pays riches et se répand comme une épidémie dans tous les pays en voie de développement à moyen ou faible revenu, où la « transition économique » génère une « transition nutritionnelle », c’est à dire une modification des habitudes alimentaires, la baisse de l’activité physique et la qualité déplorable des aliments, (la mal-bouffe industrielle et agroalimentaire). Trop de graisses, de sucres, de calories et pas assez d’exercice physique.

Dans le monde L’obésité est considérée comme une épidémie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Dans le monde, 300 millions d’adultes sont en surcharge pondérale et, pour la majeure partie d’entre eux, souffrent de pathologies liées à leur poids. Le tiers des personnes en surpoids vivent dans les pays en voie de développement.

11 Novembre 2004 | GENEVE — On estime que, dans le monde, l’obésité ou la surcharge pondérale concernent plus de 22 millions d’enfants de moins de cinq ans, dont plus de 17 millions dans les pays en développement. Comme l’indiquent l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Fédération Internationale du Diabète (FID), chacun de ces enfants présente un risque accru de développer un diabète de type 2 (appelé également diabète de l’adulte ou diabète de la maturité).

« La lutte contre l’obésité de l’enfant est un moyen très efficace pour prévenir le diabète dans le futur », explique le Dr Catherine Le Galès-Camus, Sous-Directeur général à l’OMS de Maladies non transmissibles et santé mentale, à quelques jours de la Journée mondiale du Diabète, le 14 novembre 2004.

On estime que, dans le monde, 10 % des enfants d’âge scolaire, entre 5 et 17 ans, ont une surcharge pondérale ou sont obèses et la situation s’aggrave. Aux Etats-Unis par exemple, la fréquence de l’obésité et du surpoids chez les enfants et les adolescents de 6 à 18 ans est passée de 15 % dans les années 70 à plus de 25 % dans les années 90.

De telles augmentations ne sont pas l’apanage des pays développés. En Chine, on a observé dans une étude que la fréquence de la surcharge pondérale et de l’obésité chez l’enfant d’âge scolaire en milieu urbain est passée de près de 8 % en 1991 à plus de 12 % six ans plus tard. Au Brésil, la proportion d’enfants de 6 à 18 ans obèses ou en surpoids a plus que triplé : de 4 % au milieu des années 70 à plus de 13 % en 1997.

L’obésité dans le monde

 

PAYS
Angleterre (1995)
Allemagne (1995)
France (1997)
USA (1995)
Japon (1993)
Suisse (1994-1995)
HOMMES (BMI > 30) M 15 % M 17 % M 8 % M 19,7 % M 1,7 % M 6,1 % (33 % BMI 25-29)
FEMMES (BMI > 30) W 16 % W 19 % W 9 % W 24.7 % W 2.7 % W 4.7 % (17 % BMI 25-29)

L’obésité a augmenté de 10 à 40% dans tous les pays européens en 10-15 ans, il faut noter que cette augmentation est plus nette chez les jeunes. 20% des enfants sont obèses à 1 an et 60 % des adolescents obèses deviendront plus tard des adultes obèses (le risque est accru si un des parents est obèse). Le coût de l’obésité en France représente 4 % des dépenses de santé en 1995 (4 % aux Pays-Bas, 6% aux USA), et est depuis en constante augmentation !

Quelques chiffres : En Chine, 12% des femmes et 10% des hommes sont obèses, en Malaisie c’est 3 hommes sur 10, au Mexique 23% de la population est obèse et 58% en surpoids; en Égypte il y’a 35% d’obèses, Samoa 50% de la population ; au Koweït 32% des hommes et 40% des femmes ; Arabie Saoudite 16% d’homme et 24% de femmes. En fait L’Obésité touche 1,1 milliards de personnes dans le monde, dont 16 millions de Français trop gros parmi lesquels plus de 3 millions d’obèses.

Transition nutritionnelle et obésité

L’obésité dans le monde en développement est le résultat d’une série de changements liés à l’alimentation, à l’activité physique, à la santé et à la nutrition, regroupés sous le nom de ‘transition nutritionnelle. À mesure que les nations pauvres gagnent en prospérité, elles acquièrent certains des avantages mais aussi des problèmes des pays industrialisés, dont l’obésité.

Le prix d’un mauvaise alimentation

Les personnes souffrant d’une insuffisance ou d’un excès pondéral ont toutes deux des niveaux élevés de maladie et d’infirmité, une durée de vie plus courte et une productivité réduite. L’obésité accroît le risque de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires, les maladies de la vésicule biliaire et diverses formes de cancer.

Et le monde en développement risque d’avoir la part du lion dans ce nouveau fardeau de maladies. Par exemple, le nombre de gens souffrant de diabète lié à l’obésité devrait doubler et passer à 300 millions entre 1998 et 2025 — pour les trois quarts dans le monde en développement. Pour les nations dont les ressources économiques et sociales sont déjà mises à rude épreuve, le résultat pourrait être catastrophique. Le coût social de l’obésité

Socialement, il est également prouvé que les personnes en surpoids souffrent d’une discrimination à l’embauche. De nombreux employeurs hésitent en effet à confier des responsabilités à quelqu’un – en particulier une femme – qui « n’a pas assez de volonté pour garder une ligne normale » et se laisse aller à grossir. Et les sociologues constatent que le mariage fonctionne comme une gare de triage qui projette les femmes obèses au bas de l’échelle sociale parce que les riches ne veulent pas d’elles.

Autre inégalité : les classes défavorisées sont les plus touchées par l’obésité, car bien se nourrir coûte cher.

D’un point de vue sanitaire, ensuite, l’obésité est en passe de devenir, selon la Fédération mondiale du coeur, le principal facteur de risque de maladies cardio-vasculaires et de maladies associées. D’ores et déjà, en France, 55 000 décès sont liés chaque année au surpoids ou à ses conséquences.

Pathologies liées à l’obésité

L’obésité a longtemps posé et pose encore à la médecine des problèmes de prise en charge et de thérapeutique. Son déterminisme génétique, sa composante comportementale et sa dimension socio-culturelle rendent très difficile la gestion médicale de l’excès pondéral. La constatation depuis plusieurs années d’une régulière augmentation des cas d’obésité dans la population générale, par l’Organisation Mondiale de la Santé, et les progrès effectués dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques amène à considérer l’obésité comme une maladie créant un problème de santé publique.

Qu’est-ce que l’obésité ?

L’obésité se définit comme un excès de masse grasse entraînant des inconvénients pour la santé. Elle est associée à un risque accru de mortalité et de morbidité, en particulier cardio-respiratoires, métaboliques (diabète, hyperlipidémies).

À ces conséquences somatiques s’ajoute un facteur psychologique et social pouvant influer sur la qualité de vie.

L’obésité est une entité clinique hétérogène et multifactorielle qui résulte de l’intéraction de déterminants biologiques, psychologiques, comportementaux ainsi que de facteurs environnementaux. Au cours des dernières années, les connaissances sur la régulation des réserves énergétiques ont progressé, tandis qu’en clinique les objectifs thérapeutiques ont été mieux définis.

En toute rigueur, le diagnostic d’obésité devrait reposer sur une mesure de la masse grasse par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). L’IMC est le rapport du poids (kg) divisé par le carré de la hauteur (m) du sujet. Cet indice fournit une évaluation de la masse grasse approximative mais suffisante. En fonction du niveau de risque auquel l’IMC se trouve associé, une classification des obésités a été établie par l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) : un IMC au-dessous de 18,5 kg/m2 caractérise la maigreur, et entre 25 et 30 kg/m2, le simple « surpoids ». On estime qu’à partir d’un IMC de 30 kg/m2, la masse grasse est excessive, car l’individu présente un risque de morbidité et de mortalité franchement accru.

L’obésité modérée se définit par un IMC entre 30 et 35 kg/m2, alors que les obésités dépassant 35 kg/m2 sont dites sévères jusqu’à 40 kg/m2, et reconnues « morbides » au-dessus de cette valeur.

Ces définitions ne prennent pas en compte l’âge, le sexe, l’ethnie, l’âge d’apparition et l’ancienneté de l’obésité, pas plus que la distribution du tissu graisseux, qui sont autant d’éléments qui augmentent les risques liés au surpoids. Au niveau individuel, sans atteindre la valeur seuil de 30 kg/m2, un surpoids peut être considéré comme un problème médical s’il favorise une maladie associée, par exemple un diabète.

À l’inverse, chez certains individus dont l’IMC est supérieur à 30 kg/m2 l’excès de poids peut être parfaitement toléré. Si l’on ajoute que chacun a sa perception personnelle du poids « souhaitable », influencée par les stéréotypes socioculturels et déterminant son éventuel désir de changement, on comprend que cette définition purement statistique de l’obésité ait ses limites face à certaines situations individuelles. Il est important pour chaque cas de faire une synthèse prenant en considération les données épidémiologiques et celles qui sont propres à chaque sujet, certaines objectives (état de santé, âge, distribution du tissu adipeux, antécédents familiaux pathologiques, pression artérielle, etc.), d’autres subjectives (perception de l’état de santé, image de soi, etc.).

Épidémiologie

La prévalence de l’obésité varie selon les pays, les régions, le niveau socio-économique et les classes d’âge (l’élévation de la corpulence la plus nette se produit dans les tranches d’âge 35-44 ans et 45-54 ans). Elle est deux fois plus importante en Amérique du Nord qu’en Europe ; l’obésité ne peut plus être considérée comme un problème concernant les seuls pays riches. Les pays en développement et les pays dits « émergents » en présentent une augmentation spectaculaire et récente. En France, sa fréquence est d’environ 8% chez l’adulte ; elle est voisine de celle de la Suède et des Pays-Bas, et nettement inférieure à celle de la Grande-Bretagne, des pays de l’Europe centrale et des États-Unis (de 25 à 30%). L’accroissement dans la population adulte française au cours de la dernière décennie du XXe siècle semble moins marqué que dans les pays anglo-saxons. En revanche, son augmentation chez les enfants laisse craindre une augmentation chez les adultes dans l’avenir. Il existe des différences régionales : l’obésité est près de deux fois plus fréquente dans le nord de la France que dans le sud. Dans les pays industriels, l’obésité est plus fréquente chez les classes défavorisées.

CAUSES

L’obésité est la manifestation d’un déséquilibre du bilan énergétique aboutissant à une augmentation du stockage d’énergie sous forme de graisse dans le tissu adipeux. Ce déséquilibre résulte de l’intéraction de facteurs de prédisposition génétiques avec des facteurs comportementaux et environnementaux.

Rôle de l’environnement

Quelle que soit l’importance des facteurs génétiques, force est de constater que les déterminants environnementaux et comportementaux jouent un rôle décisif, voire prépondérant : la fréquence des obésités massives a doublé au cours des quinze dernières années en Grande-Bretagne sans que les caractéristiques héréditaires (le génome) des Britanniques aient eu le temps de changer. Les modes de vie occidentaux (industrialisés) favorisent l’émergence des obésités. L’augmentation de la densité calorique de l’alimentation, la diminution de la consommation de glucides complexes (féculents, fibres), la déstructuration des rythmes alimentaires, la diversité et la disponibilité des aliments sont autant de facteurs capables de prendre en défaut les mécanismes physiologiques régulateurs du bilan d’énergie. La diminution de la dépense énergétique liée aux modes de transport, au chauffage, à la diminution du travail physique, à des changements dans les processus d’acquisition de la nourriture, aux modifications des loisirs (plus sédentaires) joue un rôle dans le développement de nombreuses obésités. Enfin, il faut tenir compte de facteurs psychologiques influençant le comportement alimentaire. Ainsi, l’anxiété et la dépression peuvent conduire à des accès alimentaires impulsifs qui augmentent la prise calorique quotidienne. Il faut encore citer l’influence de l’environnement familial (habitudes et conditionnements alimentaires), social et économique. Tout concourt ainsi dans une société de consommation à favoriser l’obésité chez les individus génétiquement prédisposés.

Évolution

L’obésité évolue en plusieurs phases : une phase de constitution, dite « dynamique », au cours de laquelle l’individu passe d’un poids dit « normal » à un excès de poids ; une phase statique, où le sujet maintient son poids, des phases de perte de poids liées à des interventions thérapeutiques et des phases de reprise de poids (succession d’échecs des régimes).

La phase de constitution témoigne d’un bilan d’énergie positif, quelle qu’en soit l’origine (excès d’apport et/ou diminution des dépenses énergétiques). La phase de maintien résulte d’un nouvel équilibre : le poids est stable, les entrées et les dépenses d’énergie s’équilibrent. Lors des périodes de perte de poids, l’organisme s’adapte en réduisant ses dépenses d’énergie pour éviter la dénutrition : tout régime rencontre donc une limite « d’efficacité » qui se manifeste par une nouvelle stabilité pondérale. Ce mécanisme adaptatif apparaît pour des niveaux de perte de poids et de restriction alimentaire variables d’un individu à l’autre. Le corollaire en est que la capacité de perte de poids varie d’un individu à l’autre en fonction, notamment, de son âge. Il faut en tenir compte dans les objectifs thérapeutiques : un sujet prédisposé à une surcharge pondérale importante doit avoir des objectifs de perte de poids réalistes. C’est en fonction de l’histoire pondérale, du stade évolutif du processus, des apports alimentaires, des antécédents familiaux que l’on peut préciser quel peut être l’objectif de perte de poids chez un individu donné.

Une autre particularité évolutive de l’obésité est sa tendance à l’aggravation spontanée : il s’agit d’une situation chronique qui récidive dès que le traitement, quel qu’il soit, est suspendu. Des régimes excessivement restrictifs répétés peuvent favoriser le développement de « résistances » à la perte de poids, qui aggravent secondairement le problème d’obésité en rendant les tentatives de régimes successifs de moins en moins efficaces (syndrôme dit « yo-yo pondéral »).

Complications de l’obésité

Les principales complications de l’obésité: Le diabète, l’insulinorésistance, les hyperlipidémies, l’hypertension artérielle, l’insuffisance respiratoire, le syndrôme d’apnée du sommeil sont les maladies dont le risque est le plus augmenté par excès de poids. Plus de 80% des diabétiques non insulinodépendants sont obèses, et 30% de sujets ayant une obésité importante sont diabétiques. L’obésité abdominale, autrement appelée « androïde », ou viscérale (caractérisée par une augmentation de graisse à l’intérieur de la cavité abdominale) favorise le développement des maladies métaboliques et cardio-vasculaires.

Muter ou réagir face à l’obésité

A la base, il y avait la terre et les hommes, et ce qu’il fallait aux hommes pour se nourrir, c’était ce qu‘avait la nature à leur offrir: ses fruits, ses légumes, ses graines, la viande et le poisson. C’est ainsi que de génération en génération, nous avons pu vivre et survivre. Mais aujourd’hui les temps ont changé, et c’est ce que nous mangeons et comment nous mangeons qui nous tue.

Les nouveaux outils technologiques, les procédés de fabrication, et surtout les intérêts économiques des lobbys de l’industrie alimentaire, l’humanité en est victime. Surconsommation, surproduction, OGM, sous-produits de sous-produits, substituts de repas chimiques incolores et sans goût, produits dénués de vie, impliquant dans leur conception de nouveaux ustensiles de cuisson, destructurant jusqu’à la dernière molécule vivante, mais tellement rapides et pratiques. C’est sûr qu’à ce rythme, tout ira très vite.

En contrepartie et pour gagner aussi le marché de l’antidote, l’industrie agro-alimentaire et l’industrie parapharmaceutique, se transforme en industrie de la minceur, et nous envahit de faux remèdes miracles, crèmes amincissantes, détruisant 3 en 1 la cellulite, la graisse et les vergetures, un vrai miracle proclamé; ou bien les soupes desséchées et sans goût, que l’on mange pendant 7 jours matin midi et soir, pour finir par se jeter sur le premier éclair au chocolat, tant la frustration a été grande. L’industrie de la minceur est à la base de ce nouvel esclavage économique qui fait de la chair humaine, une source de profit.

Et ce sont les prévisions dévastatrices qui sont les plus effrayantes. L’humanité se transforme en une masse informe. L’OMS prévoit dans vingt ans, le chiffre irréel de 100 % d’obèses aux USA, et dans 30 ans , dans le reste du monde.

Voici le sort de l’humanité, le sort de nos enfants. Nous sommes à la veille d’une mutation irrévocable. Une planète d’obèses où les individus ne pourront, comme dans la plupart des cas, pas passer le cap des 35 ans.

Pire que toutes les épidémies, pire que tous les fléaux de l’histoire des hommes, pire que la plus grande attaque nucléaire, mais nous nous y dirigeons sereinement, sans contestation et sans réaction. Il s’agit pourtant du sort de nos vies, de celles de nos enfants. Si l’on vous disait aujourd’hui de changer de direction, car sinon dans 20 ans vous mourrez tous empoisonnés au cyanure, cela réveillerait-il vos consciences? L’heure est à l’urgence. Il faut rétrograder et changer de vitesse, reprendre le contrôle, devenir vigilants, se mobiliser, s’impliquer ensemble pour ne pas commettre le plus grand suicide collectif de tous les temps.