HENDA BRADAI – TUNISIA

Je n’étais pas un bon exemple pour mes enfants et je m’en voulais énormément…

Je crois que notre premier devoir de parents, surtout de maman, puisque souvent c’est nous qui sommes en charge des course et des repas, est de savoir préparer une cuisine saine et équilibrée pour sa famille. Mais aussi il est de notre devoir d’être un exemple pour nos enfants dans notre façon de vivre, dans notre façon d’être et dans notre façon de nous présenter à eux, et de gérer nos problèmes.

Moi, je ne savais pas le faire, et je pouvais déjà et  surtout le constater sur moi à plusieurs niveaux, j’avais énormément grossi après mes grossesses, et je n’étais pas du tout consciente du désastre qui se préparait. J’allais sur mes 30 ans quand j’ai rencontré Sophie Reverdi pour la première fois, mais mes  30 kilos de trop,  me donnaient l’apparence d’une femme de 45 ans, mal dans sa peau de surcroit.

Non seulement au niveau de mes traits et de ma corpulence, mais ces kilos ingrats m’obligeaient aussi à me dissimuler sous des vêtements amples et basiques qui ne me ressemblaient pas, laissant pour compte ma personnalité vestimentaire, ma personnalité tout court.

Alors , je me fondais  passivement à cette nouvelle image  que je m’étais imposé avec tous ces  kilos superflus , et devenais en quelque sorte, une « étrangère » qui finissait par s’oublier, pour mieux passer inaperçue .

Plus besoin dès lors de se maquiller ou de se pomponner, l’élégance et la grâce ne sont plus de mise dans ces circonstances. Et pourtant, j’étais à la fleur de l’âge , il parait que 30 ans, c’est un âge extraordinaire pour une femme et une jeune maman qui devrait être épanouie et rayonnante. J’avais un très bon poste dans le monde des finances, j’avais toujours porter des tenues chics et féminines qui me correspondaient, et qui me rendaient assez bien hommage, mais ça c’était « avant »…

Mais aujourd’hui, avec ces nouvelles donnes dans ma vie de femme, je ne me réjouissais pas de cette corpulence qui me mettait dans une situation de décalage très inconfortable , je sentais aussi s’effacer ma personnalité, et n’en n’étais pas heureuse.

De plus, j’étais consciente de ce schéma et ne voulais pas donner cette image de la femme à ma fille, cela me perturbait beaucoup, mais j’étais perdue, sans solutions autre que de demander une aide extérieure.

J’ai donc entamer le programme dont j’avais beaucoup entendu parler, mais que je n’avais pas oser démarrer, m’en sentant incapable,  et finalement je me suis lancée. Très rapidement tout a repris une dimension harmonieuse dans ma vie, je me suis enfin retrouvé telle que je m’étais toujours connue. Je retrouvais ma force, mon estime de moi, en tant que femme, en tant qu’épouse et en tant que mère, en tant que professionnelle, je retrouvais ma féminité, ma silhouette de jeune fille, ma coquetterie, mon envie de me faire jolie et de sourire à nouveau. Je débordais à nouveau de vie et de volupté.

J’ai perdu en quelques mois les 30 kilos qui me faisaient tellement de tort, et j’ai surtout appris à cuisiner sainement, des recettes fantastiques, faciles à reproduire, c’est devenu un pli, une organisation de vie, systématique mais simple et surtout bienvenue. Mes enfants me soutenaient et raffolaient même de mes recettes qu’ils m’aidaient aussi à préparer, c’était un tout, on a tous réussis ensemble.

Aujourd’hui, je n’ai qu’un seul regret, avoir hésité si longtemps avant de me lancer et d’appeler Sophie. Pourquoi, expliquez moi, avons-nous si peur du changement, surtout lorsqu’on est malheureux? »